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Haie séparative, haie décorative, haie brise vent… une haie répond à un ou des besoins : chacun a ses raisons et objectifs. Si la haie est utile, elle n’en reste pas moins esthétique. Par exemple :
Il n’existe pas une recette type, transposable, mais une multitude de possibilités en fonction de vos goûts et besoins en matière de plantes de haie !
Une haie est un moyen efficace d’atténuer le vent au jardin. Contrairement aux idées reçues, les haies denses (composées de thuya ou leylandii par exemple) ne sont pas les plus appropriées dans ce cas. Pour avoir un effet sur le vent, la haie doit être relativement perméable.
Dans le cas d’un brise vent imperméable, le flux d‘air, intégralement dévié vers le haut, crée une zone tourbillonnaire après la haie : l’effet est inverse à celui escompté ! Avec une haie perméable, un faible flux d’air traverse la haie empêchant la création de cette zone tourbillonnaire ; le vent est atténué et sur une plus grande distance (jusqu’à 6 à 15 fois la hauteur de la haie).
Ainsi, si l’on recherche un effet sur le vent on préfèrera des espèces caduques voire marcescentes et l’on maintiendra la haie mince.
L’atténuation du vent permet également d’augmenter légèrement la température en journée. La nuit, par contre, une diminution est observée.
Le climat est influencé au voisinage d’une haie. En été, elle fournit une ombre appréciable. Par ailleurs, en journée, elle réfléchit la chaleur et en emmagasine pour la restituer la nuit.
Une haie peut se révéler un bon filtre à polluants. Si elle est assez large et constituée d’essences à feuilles relativement petites et perméables, elle rabat au sol une partie des particules et poussière. De la même façon, elle stoppe une partie des produits phytosanitaires (utilisés pour le traitement des cultures) qui pourraient venir d’un champ voisin.
De même, si elle ne stoppe pas le bruit, elle peut le réduire. On préfèrera dans ce cas des essences persistantes et denses.
Les haies et bandes boisées luttent contre l’érosion des sols en retenant la terre.
Les haies produisent beaucoup de bois. Elles permettent une production de bois bûche mais aussi de bois déchiqueté (broyé utilisable dans les chaudières à bois). Si vous avez la chance d’avoir de l’espace pensez-y !
Nous vous indiquons pour chaque plante ses qualités de bois de chauffage et notre configurateur vous permettra de créer une haie bois de chauffage si c’est ce que vous recherchez.
Biodiversité : diversité des espèces vivantes
Les haies sont de véritables réservoirs de biodiversité. Elles servent de refuge à toute une faune. En haut, on peut retrouver des chouettes. Un peu plus bas de petits oiseaux et de nombreux insectes comme les coccinelles s’installent. Au sol, des hérissons peuvent venir s’abriter. Enfin, la décomposition des feuilles et du bois fournit un humus riche dans lequel proliféreront, bactéries, vers-de-terre et micro-organismes indispensables… Une véritable chaîne alimentaire.
Planter une haie qu’elle soit monospécifique, variée, haute ou basse est un facteur de diversité. Cependant, cette biodiversité dépend aussi du nombre et de la nature des espèces utilisées. En effet, les plantes autochtones attirent une faune diversifiée et riche, contrairement aux espèces horticoles (souvent sélectionnées pour leurs fleurs doubles ou stériles) qui sont plus difficiles d’accès voire d’aucun intérêt pour les insectes. Enfin, plus on utilisera de variétés différentes plus elle augmentera.
Quel intérêt à avoir une telle faune dans sa haie ? Nombre d’animaux ou insectes présents dans les haies sont une aide précieuse : le hérisson contre les limaces, les coccinelles contre les pucerons. On parle d’insectes auxiliaires (un des piliers de la lutte biologique). Pourquoi utiliser des produits chimiques si le travail peut être fait naturellement ?
Si vous êtes apiculteur, profitez de votre haie pour y incorporer des essences mellifères.
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Dans le cadre de la nouvelle PAC, le versement des aides de la PAC est conditionné aux exigences réglementaires : c’est la conditionnalité des aides. Une haie d’une largeur inférieure à 10 m et non traitée est un élément topographique et rentre dans le calcul du seuil minimal (4% en 2013) à respecter dans le cadre des Bonnes conditions agricoles et environnementales (BCAE).
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